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René Descartes, né à La Haye en Touraine (devenue Descartes) le 31 mars 1596 et mort à Stockholm (Suède) le 11 février 1650 , est un Mathématicien, Physicien et Philosophe français, considéré comme l'un des fondateurs de la Philosophie moderne.
Sa méthode, exposée à partir de 1637 dans le Discours de la méthode, et développée par la suite, montre une rupture par rapport à la Scolastique enseignée jusqu'alors : la réflexion cartésienne est rationaliste. En usant de la raison seule dans l'étude des phénomènes, fondant une nouvelle Métaphysique radicalement différente de l'ancienne, Descartes ouvre notamment la voie à Malebranche, Spinoza, et aussi aux religions naturelles des Lumières (Déisme et Théisme).
Descartes, dont le projet philosophique s'inscrit en réaction au procès de Galilée (1633), eut une influence considérable sur la pensée scientifique, surtout en France. L'impact de cette pensée fut grand car elle toucha à des questions théologiques. On ne peut pourtant attribuer à Descartes l'entière paternité de la philosophie moderne, puisqu'il jugeait qu'il serait nuisible de faire usage de sa philosophie dans le domaine politique.
À l'âge de onze ans, Descartes entra au Collège royal de la Flèche, où enseignaient les Jésuites, et il y resta jusqu'à l'âge de 18 ans ; il reçut un traitement de faveur en raison de sa mauvaise santé et de ses dons. Il apprit la Physique et la philosophie scolastique et étudia les Mathématiques. Il dira plus tard dans son Discours de la méthode combien ces études lui paraissaient incohérentes et peu propres à la bonne conduite de la Raison. De cette période, nous ne conservons qu'une lettre d'authenticité douteuse (elle est peut-être de l'un de ses frères), lettre que Descartes aurait écrite à sa grand-mère.
En 1616, il obtient son baccalauréat et sa licence de Droit à l'université de Poitiers. Après ses études, il part vivre à Paris. De cette époque date un traité d'escrime. Il finit par se retirer en solitaire dans un quartier de la ville pour se consacrer à l'étude. Après deux années de cette vie cachée (Heureux qui a vécu caché était alors sa devise), il décide d'étudier le grand livre du monde.
Il s'engage alors en 1618 en Hollande à l'école de guerre de Maurice de Nassau, prince d'Orange, et fait la même année la connaissance du physicien Beeckman. C'est à ce dernier que sont adressées les premières lettres que nous avons de Descartes, et lAbrégé de musique a été rédigé pour lui. Beeckman tenait un journal de ses recherches, et il y relate les idées sur les Mathématiques, la Physique, la Logique, etc. que Descartes lui communiquait ; ce dernier consacrait alors ses heures de loisir à l'étude et aux mathématiques.
En 1619, Descartes quitte la Hollande pour le Danemark, puis l'Allemagne, où la Guerre de Trente Ans allait éclater, et assista au couronnement de l'Empereur Ferdinand à Francfort. Il s'engage alors dans l'armée du duc Maximilien de Bavière.
Cette année-là, Descartes s'intéresse à l'ordre légendaire de la Rose-Croix dont il ne trouvera jamais aucun membre. Son appartenance à cette fraternité, de même que l'existence même de cette fraternité à cette époque, est contestée. Toujours est-il que dans le contexte qui suivit la condamnation des écrits favorables à l'Héliocentrisme (1616), en France et en Allemagne, on parlait beaucoup des idées de cette prétendue fraternité. Il nia y avoir appartenu.
C'est pendant ses quartiers d'hiver (1619 - 1620) à Neubourg que se révèle à lui une pensée décisive pour sa vie. Le 10 novembre 1619, il fait en effet trois songes exaltants qui l'éclairent sur sa vocation :
Baillet en a fait le récit, dont voici le début :
Il raconte alors comment il s'enferma dans son poêle et conçut sa méthode. Il fit alors voeu d'un pèlerinage à Notre-Dame de Lorette à Loreto (accompli finalement en 1623), renonça à la vie militaire et, de 1620 à 1622, il voyage en Allemagne et en Hollande, puis revient en France. Ce qu'il a écrit pendant cette période se trouvait dans un petit registre mentionné dans l'inventaire fait à Stockholm après sa mort, mais il est aujourd'hui perdu. Il nous est néanmoins connu par Baillet et par Leibniz qui en avait fait des copies. Ces copies furent retrouvées par Foucher de Careil et publiées en 1859 sous le titre Cogitationes Privatae. Mais il se trouve qu'elles ont depuis de nouveau disparu. De cette époque nous possédons également un De Solidorum elementis.
En 1622, Descartes estime sa fortune suffisante pour ne pas avoir à travailler ; il règle ses affaires de famille et recommence à voyager, visitant l'Italie. De l'été 1625 à l'automne 1627, Descartes est de nouveau en France. Il rencontre le père Marin Mersenne à Paris et commence à être connu pour ses inventions en mathématique. Il fréquente le monde, cherche la compagnie des savants et se bat en duel. Mais, à l'automne 1627, chez le nonce du pape, le cardinal de Bérulle lui fait obligation de Conscience d'étudier la Philosophie. Il part alors à la campagne, en Bretagne, pendant l'hiver 1627 - 1628.
C'est de cette époque (1622 - 1629) que datent divers traités de Mathématiques (sur l'Algèbre, l'hyperbole, l'ellipse, la Parabole) connus par le journal de Beeckman, et d'autres petits traités qui sont perdus. L'oeuvre la plus importante de cette période s'intitule les Règles pour la direction de l'esprit.
Cherchant la solitude, il décide de s'installer dans les Provinces-Unies ; il y fait d'abord un bref séjour (à l'occasion duquel il va voir Beeckman), mais revient probablement à Paris pendant l'hiver 1628, puis s'installe définitivement en Hollande au printemps 1629. Sa vie va alors être entièrement consacrée à l'étude. Il s'inscrit à l'Université de Franeker. Il continue pourtant de se déplacer (de 1629 à 1633 : Franecker, Amsterdam, Leyde, Deventer). Souhaitant ne pas être dérangé, il n'indique jamais sur ses lettres le vrai lieu où il se trouve, mais donne le nom de quelques villes.
À Amsterdam, Descartes vit au centre de la ville, dans la Kalverstraat, le quartier des bouchers, ce qui lui permet de faire de nombreuses dissections. Il rencontre des savants : Reneri, Hortensius, Plempius, Schooten, etc. Ses rencontres, comme sa volonté de vivre solitaire, sont ainsi toujours subordonnées à sa Passion de la recherche. Il commence en 1629 un Traité de métaphysique (aujourd'hui perdu), mais il ne semble pas que ses pensées se soient encore dirigées vers les thèses des Méditations métaphysiques. S'il formule néanmoins le 15 avril 1630 sa Théorie de la création des vérités éternelles, c'est qu'il s'interroge sur la place de la Science ; sa métaphysique se développe ainsi d'après ses réflexions de physique, et il ne tire pas encore au clair tous les fondements qui seront exprimés dans ses ouvrages ultérieurs.
Mais Descartes s'occupe également de Mathématiques : il tente de réformer le système de notation et introduit l'usage des lettres de l'alphabet Latin. C'est en 1631, quand Gollius lui proposa le problème de Pappus, qu'il découvre les principes de la géométrie analytique. Il commence les Météores à l'occasion de l'observation des parhélies (observations faites à Rome, en 1629). Il étudie l'Optique, découvre les lois de la Réfraction, et achève la rédaction de la Dioptrique. Enfin, Descartes veut expliquer tous les phénomènes de la Nature : il étudie les êtres vivants et fait de nombreuses dissections à Amsterdam pendant l'Hiver 1631 - 1632. De là viendront le Monde et le Traité de l'homme. Les observations anatomiques de Descartes nous sont connues par les copies de Leibniz et des fragments (Excerpta anatomica, Primae cogitaniones circa generationem animalium, Partes similares et excrementa et morbi, ce dernier daté de 1631). Mais les dates de certains textes sont incertaines (pour certains jusqu'à 1648 peut-être).
Les lettres de cette période vont le montrer occupé de science ; on trouve néanmoins quelques remarques d'Esthétique sur la Musique. Elles nous renseignent également sur son caractère susceptible et dur, méprisant l'irrésolution. Dans sa lettre à Mersenne du 4 novembre 1630, Descartes dit songer à faire un traité de morale. Il faut noter que Mersenne se trouvait au centre d'un réseau de mathématiciens et de scientifiques de nombreux pays (voir sa biographie).
En novembre 1633, Descartes apprend que Galilée a été condamné. Il renonce alors à publier le Traité du monde et de la lumière qui ne paraîtra qu'en 1664.
Le Saint-Office, le 24 février 1616, avait condamné les propositions : Sol est centrum mundi et omnino immobilis motu ; en 1620, un décret de la Congrégation des cardinaux avait autorisé de supposer le mouvement de la Terre par hypothèse. Mais l'ouvrage de Galilée, Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo (le dialogue sur les deux grands systèmes du monde), fut condamné le 22 juin 1633. L'hypothèse du mouvement de la Terre selon le modèle copernicien (Héliocentrisme) ne pouvait être prise en compte que s'il était clair que l’analyse était effectuée dans une perspective purement mathématique.
Descartes reçoit de Beeckman l'année suivante (1634) le livre de Galilée qui lui valut cette condamnation. Il décide alors de donner une autre orientation à son oeuvre : ce sera le Discours de la méthode (en 1637) et les essais qui le suivent, en particulier les Méditations métaphysiques (1641) et les Principes de la philosophie (1644).
À la fin de 1633, Descartes quitte Deventer pour Amsterdam ; en 1635, il est à Utrecht. Il passe ensuite à Leyde (où il avait déjà été en 1630) et s'arrête à Santpoort en 1637.
De 1637 à 1641, Descartes vit principalement à Santpoort. Il fait venir auprès de lui Hélène, la servante et amie dont, en 1635, il a eu une fille, Francine. Mais Francine meurt en septembre 1640, laissant à Descartes « le plus grand regret qu'il eût jamais senti de sa vie ». Un mois plus tard, Descartes perd son père, âgé de soixante-dix-huit ans et qui était le doyen du Parlement de Bretagne. Le 31 mars 1641, il s'installe dans le petit château d'Endegeest, agrémenté d'un beau jardin, de vergers et de prairies. C'est là qu'il recevra l'abbé Picot, l'abbé de Touchelaye, le conseiller Jacques Vallée Desbarreaux et de nombreux amis.
En 1641, il répond aux objections de Hobbes contre ses Méditations métaphysiques. En 1643, il rencontre Élisabeth de Bohême, fille de l'électeur Palatin détrôné en exil en Hollande, et commence une abondante correspondance, qui aboutira au Traité des Passions (1649). Il fait trois séjours en France (1644, 1647 et 1648). C'est au cours du second qu'il rencontrera Pascal et qu'il lui inspirera les expériences du Puy-de-Dôme sur la pression atmosphérique. En 1650, il accepte l'invitation de la reine Christine à Stockholm ; la rigueur du climat et l'horaire matinal de ses entretiens avec la reine (5 heures) sont pour lui inhabituels et ont raison de sa santé. Il meurt d'une pneumonie le 11 février 1650.
En 1667, les restes de Descartes furent rapatriés en France. Depuis 1819, sa tombe est à l'église Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Bien que la Convention nationale, en 1792, ait projeté de transférer ses cendres au Panthéon de Paris avec les honneurs dus aux grands hommes, ses restes sont, deux siècles plus tard, toujours « coincés » entre deux autres pierres tombales - celles de Jean Mabillon et de Bernard de Montfaucon - dans une chapelle abbatiale de l'église Saint-Germain-des-Prés, à Paris. L'arrêté de la Convention n'a toujours pas été appliqué.
Quand Descartes commence à s'intéresser aux sciences, la domination de l'aristotélisme est très profondément discutée. Les débats sur l'Héliocentrisme (voir équivalence des hypothèses) font rage dans le milieu scientifique.
Il y a au XVIIe siècle une influence des courants philosophiques du Stoïcisme, de l'Augustinisme et du scepticisme – plus particulièrement en ce qui a trait à l'influence de Montaigne, qui constitue à cet égard une figure représentative du doute et du scepticisme qui anime l'époque. Le doute sceptique est une question qui intéresse son siècle : on a conscience de ne pas posséder une vérité indubitable, surtout dans le domaine des moeurs et des opinions, mais on la cherche : le cheminement vers le Doute s'oriente vers la Vérité. Les idées de la fraternité de Rose-Croix étaient aussi très répandues en Allemagne et en France autour des Années 1620.
En 1633, Galilée, après avoir convaincu une partie des autorités de l'Église, est finalement condamné, son ami le pape Urbain VIII commue sa peine en assignation à résidence.
Néanmoins, les thèses héliocentriques font leur chemin. Elles remettent en cause certains fondements de la religion chrétienne : le psaume 93 (92) (Dieu, roi de l'univers) affirme en effet, au XVIIe siècle : « Tu (Dieu) as fixé la terre immobile et ferme ». Descartes reçut en 1634 de son ami Beeckman le dialogue sur les deux grands systèmes du monde, le livre qui valut à Galilée sa condamnation. Descartes renonça à publier le traité du monde et de la lumière, et préféra s'orienter vers une carrière philosophique.
Avec Descartes, les outils Mathématiques permettent le développement d'une Science nouvelle, la Dynamique, issue de l'Astronomie et de la Physique. Les sciences deviennent des disciplines autonomes qui se passent de la Métaphysique. L'école Scolastique a manqué sur les questions d'observation, elle est discréditée. C'est la révolution copernicienne.
Descartes, avide de connaissances, s'interrogea sur la place de la science dans la Connaissance humaine. Il approuvait le projet de Galilée de rendre compte de la nature en langage mathématique, mais il lui reprochait son manque de méthode, d'ordre, et d'unité. Toute la philosophie cartésienne aura pour préoccupation constante de ramener l'étude d'objets particuliers à quelques principes premiers, dont le fameux cogito.
Dans son ouvrage sur les Règles pour la direction de l'esprit (1629), Descartes avait fait l'inventaire de nos moyens de connaître, et avait privilégié l'Intuition et la Déduction, sans négliger l'Imagination et la mémoire (règle douzième).
Après le procès de Galilée, le projet philosophique de Descartes se présente alors en trois étapes principales correspondant aux trois oeuvres suivantes :
Le discours de la méthode (1637)
Descartes commença donc par élaborer une méthode qu'il voulait universelle, aspirant à étendre la certitude mathématique à l'ensemble du savoir, et espérant ainsi fonder une mathesis universalis, une mathématique universelle. C'est l'objet du Discours de la méthode (1637). Il affirme ainsi que l'Univers dans son ensemble (mis à part l'esprit qui est d'une autre Nature que le corps) est susceptible d'une interprétation mathématique. Tous les phénomènes doivent pouvoir s'expliquer par des raisons mathématiques, c'est-à-dire par des figures et des mouvements conformément à des « lois ».
Descartes juge la méthode Scolastique, inspirée de l'Antiquité et de la tradition judéo-chrétienne, comme trop « spéculative », déclarant dans le discours de la méthode (sixième partie) :
Les méditations sur la philosophie première (1641)
Mais il sentira la nécessité d'un fondement Métaphysique pour la Connaissance, fondement lié à la Théologie qui permettrait d'affermir la Religion. La Métaphysique cartésienne, qu'il expose dans les méditations sur la philosophie première (1641), a ainsi une double fonction, et le but serait atteint si l'on met en évidence les principes premiers dont on peut déduire tout le reste : le cogito.
Toutefois, dans les méditations, Descartes semble montrer des réticences à s'étendre sur la notion Scolastique de Substance, qui se trouve pourtant au coeur de la Métaphysique. Cette notion ne sera vraiment abordée par Descartes que dans les Principes de la philosophie.
Les Principes de la philosophie (1644)
La Métaphysique cartésienne devient le point de départ de toutes les connaissances jusqu'à la Morale qui en est le fruit. Dans les Principes de la philosophie (1644), Descartes compare la Philosophie à « un arbre, dont les racines sont la Métaphysique, le tronc la Physique, et les branches toutes les autres sciences, les principales étant la mécanique, la médecine et la morale… »
Le projet cartésien s'inscrit donc dans une conception morale de la recherche de la Vérité :
Il y a nécessité d'élaborer une méthode pour parvenir à la recherche de la vérité, car la méthode est « la voie que l'esprit doit suivre pour atteindre la vérité. » (règle quatrième). Les principes de la méthode sont innés en nous, et valables pour conduire sa raison en ordre vers la vérité, et cela dans toutes les sciences.
Descartes revient sur ce qui est immédiatement évident, à savoir la condition de la Connaissance. Il existe donc pour Descartes des propositions simples qui, dès qu'elles sont pensées, sont tenues pour vraies : rien ne produit rien, une seule et même chose ne peut à la fois être et ne pas être, etc. Ces propositions ne sont pourtant pas données, elles s'appuient sur des cas généraux, mais sont saisies en tant que telle par la pensée. C'est au moyen d'une Intuition que la Pensée saisit de façon évidente les éléments les plus simples, c'est-à-dire les principes (règle cinquième).
Descartes passe en revue les moyens d’accès à la Connaissance, indiquant dans la huitième règle :
Pour parvenir à la certitude, tout doit être reconstruit ; Descartes va ainsi s'efforcer de bâtir la Science en un fonds qui soit tout à lui. Mais la première condition pour bâtir l'édifice des sciences certaines, c'est que l'esprit se crée ses propres instruments, au lieu d'emprunter à autrui des outils dont il n'a pas éprouvé la rigueur. Quelqu'un qui veut exercer l'art de Forgeron sans encore en avoir les outils, devra se forger pour son usage avec les moyens de la nature les outils dont il a besoin. Cet instrument que se forge lui-même l'esprit, ce sont les règles de la méthode.
Il faut se servir de « toutes les ressources de l’intelligence, de l’imagination, des sens, de la mémoire, pour avoir une intuition distincte des propositions simples » (règle douzième).
La méthode sera pour Descartes le point de départ de toute Philosophie, car elle « prépare notre entendement pour juger en perfection de la vérité et nous apprend à régler nos volontés en distinguant les choses bonnes d'avec les mauvaises. ». La grande préoccupation de Descartes est ainsi d'atteindre la certitude. C'est pourquoi il se méfie des connaissances qui viennent des sens et des livres, car ce ne sont là que des certitudes paresseuses, quand il ne s'agit pas seulement de probabilité, et, par ce moyen, nous ne pouvons trouver la Vérité que par hasard et non par méthode.
La méthode de Descartes ne prétend pas déduire a priori les phénomènes. Mais c'est l'expérience des cas particuliers qui met la pensée en mouvement, et cette pensée déduit et trouve de nouvelles connaissances. Néanmoins, si ce ne sont pas les causes qui prouvent les effets, il reste que la vérité est établie par des déductions à partir de principes, plutôt que par l'accord avec l'Expérience. Ainsi Descartes est-il rationaliste quand il estime que la Déduction est par elle-même suffisante pour valider la connaissance, et que ce sont les causes prouvées par l'expérience qui expliquent l'expérience. Cependant, lorsque l'expérience n'est pas conforme à ses principes, Descartes préfèrera privilégier les principes plutôt que de se plier à la réalité des résultats expérimentaux, parfois à l'excès. Sur ce point, Newton s'opposera au cartésianisme, attribuant la plus grande importance à l'adéquation entre les théories scientifiques et les faits expérimentaux, quitte pour cela à ne pas former d'hypothèses (par exemple sur la nature de la force gravitationnelle). La Science est certes pour Descartes un système hypothético-déductif s'appuyant sur l'Expérience, mais il reste que pour lui il devrait être possible de comprendre le monde physique par une théorie explicative complète prenant la forme d'une Algèbre universelle.
Cette méthode scientifique étant établie, se pose alors la question de savoir quels sont les premiers principes : sur quoi notre pensée peut-elle se fonder pour s'assurer la Certitude de ses connaissances ? Nous pouvons en effet douter de toutes nos connaissances.
Dans la sixième partie du discours de la méthode, Descartes indique qu'il a cherché à trouver les « principes ou premières causes de tout ce qui est ou qui peut être dans le monde, sans rien considérer pour cet effet que Dieu seul qui l'a créé ».
La certitude que Descartes se propose de trouver est au contraire absolue, et c'est une certitude analogue à celle des démonstrations mathématiques qui nous font voir avec évidence que la chose ne saurait être autrement que nous la jugeons et qui ne donne pas prise au scepticisme :
Ainsi, par le nom de Science, Descartes n'entend-il rien d'autre qu'une connaissance claire et distincte. Le point de départ de la théorie de la connaissance, ce qui sera retenu tout particulièrement par un cartésien comme Nicolas Malebranche, c'est la simplicité et la clarté des premiers éléments. Mais cette pensée de l'évidence serait vide si elle ne prenait pour matière l'Expérience, et ne procédait par induction, c'est-à-dire par l'énumération des éléments d'une question à résoudre. Seule une telle connaissance, en augmentant notre savoir, « en formant notre esprit à porter des jugements solides et vrais sur tout ce qui se présente à lui » (Règles, I) peut nous permettre de posséder toute la certitude et la vérité dont notre esprit est capable.
C'est pourquoi il faut dire également que toutes nos connaissances dépendent de notre Entendement, et que ce dernier procède de la même manière dans toutes les sciences. Il y a ainsi pour Descartes une unité de la méthode, et il ne peut y avoir qu'une méthode vraie qui exprime l'unité et la simplicité essentielle de l'intelligence : la méthode en est la manifestation ordonnée.
Le doute méthodique et le cogito avaient été esquissés dans le Discours de la méthode. Les contemporains demandèrent à Descartes de plus amples explications sur sa Métaphysique. Descartes aborde ces sujets dans les Méditations sur la philosophie première. Avant la publication, il demanda à son correspondant, Marin Mersenne (qui avait écrit les Questions sur la Genèse, 1623), de recueillir les objections des plus grands esprits de l'époque (1640).
Pour s'assurer de la solidité de nos connaissances, il nous faut trouver une bonne fois pour toutes un fondement inébranlable à partir duquel nous pourrions déduire tout le reste. Ainsi peut-on dire que la méthode cartésienne commence en réalité par la mise en doute systématique de toutes les connaissances qui nous semblent évidentes.
Mais il faut tout d'abord faire quelques remarques sur l'exposition de la pensée cartésienne. Bien que Descartes écrive le Discours de la Méthode en Français pour rejoindre une plus large audience (il s'agit du tout premier ouvrage philosophique à être écrit en français, alors qu'à l'époque le latin était parfaitement maîtrisé par les érudits, qui considéraient cette langue comme la langue universelle de la science), il ne conseille pas de le suivre dans les voies qu'il a explorées :
Parmi les connaissances que nous avons dans notre esprit, Descartes distingue celles que nous avons reçues dès le plus jeune âge et celle que l'on apprend dans les livres ou par des maîtres :
Le préjugé et la précipitation nous empêchent de bien juger. Nous devons donc suspendre notre Jugement. Mais il n'est pas suffisant de douter des connaissances que nous avons reçues par notre éducation, car nous pouvons facilement remarquer que nous sommes quelques fois trompés par nos sens. Descartes fait ainsi plusieurs expériences de pensée qui l'amènent à penser que les sens nous trompent peut-être tout le temps, comme dans le Rêve ou la folie.
Ce doute au sujet de la véracité des sens l'amène à mettre en cause l'existence de l'ensemble des choses matérielles, de son corps et par conséquent de l'existence même du monde qui l'entoure.
Néanmoins, dans un passage des Méditations sur la philosophie première, Descartes montre, par l'exemple d'un simple morceau de cire, que ce ne sont pas nos sens qui nous trompent, mais le Jugement que nous formulons sur leurs témoignages. C'est l'entendement qui conçoit le morceau de cire en tant que substance étendue, au-delà des formes, des couleurs, des odeurs, etc. que nous pouvons lui prêter. Ainsi, s'il y a erreur, elle ne peut venir que de la précipitation à juger de ce que nous recevons par le moyen de la Perception ; c'est pour nous une marque d'imperfection et une source intarissable d'erreurs.
Une fois toutes ces sources d'erreurs écartées, il reste encore quelques vérités qui nous semblent très évidentes, parce qu'elles portent sur les éléments les plus simples : ainsi des vérités mathématiques. Néanmoins, il arrive que nous nous trompions en calculant ; mais ce n'est pas encore là le doute le plus universel que nous puissions concevoir, car nous pouvons faire l'Hypothèse d'un Dieu trompeur, d'un mauvais génie qui nous aurait créés tels que nous nous trompions toujours :
Le doute devient alors hyperbolique, et son caractère excessif fait de lui un doute Métaphysique, car il ne concerne plus seulement les sens et les jugements que nous pouvons formuler à partir de leurs témoignages ; ce doute est la formulation de l'hypothèse que l'erreur et l'illusion sont ontologiquement liées à notre entendement, qu'elles sont donc radicales et insurmontables ; rien ne semble plus pouvoir être tenu pour certain. Même les Mathématiques, aussi évidentes soient-elles pour notre pensée, pourraient bien n'être que le résultat d'une tromperie dont nous sommes les victimes.
Par ce doute hyperbolique, nous en arrivons donc à ne plus pouvoir rien juger, à ne plus pouvoir rien tenir ni pour vrai ni pour faux, à ne plus tenir aucun être comme réel.
Cette certitude étant mise au jour, il apparaît néanmoins qu'elle n'est pas une connaissance. En effet, savoir et Conscience ne sont pas ici la même chose : je sais que j'existe, mais je ne sais pas ce que je suis. Je sais seulement que je pense, i.e. que je doute, que je sens, que je veux, etc. Je suis donc une chose qui pense, c'est-à-dire une Réalité pensante (ou une substance mais cette notion de Substance sera introduite par Descartes dans les Principes de la philosophie). Tout part donc pour moi de ma pensée : ma réalité la plus certaine et la plus immédiate consiste dans cette conscience de ma réalité pensante.
Par cette remarque d'apparence anodine, Descartes évacue l'essentialisme de la Nature humaine : il est faux d'affirmer que je suis un animal rationale (un animal raisonnable), comme le dit une Définition classique de l'homme, car je ne sais ni ce qu'est un animal, ni ce qu'est la Raison, ni encore moins comment elle se trouve en l'homme.
Descartes est donc parvenu à une certitude première, mais il apparaît pour le moins difficile d'en déduire une Connaissance quelconque. Descartes semble maintenant enfermé dans ce que l'on nomme le « Solipsisme ». La question est alors de savoir si nous pouvons donner un fondement réel, objectif à notre connaissance, ce que Descartes affirme :
Nous avons en nous, selon Descartes, l'idée d'un être infini, somme de toutes perfections et de toutes réalités. Mais nous ne pouvons manifestement pas en être les auteurs.
La notion de l'Infini ne peut venir d'un être imparfait : un être imparfait, c'est-à-dire cette substance pensante qui doute et qui désire. Cette Idée n'est ni une construction de notre esprit à partir d'éléments de l'expérience (où trouverions-nous donc cette idées dans les choses particulières ? toute cause extérieure est finie, limitée), ni une création indépendante de notre raison imparfaite.
Le raisonnement de Descartes postule alors certains axiomes, et peut se formuler ainsi :
Dieu existe, et l'idée que j'ai de l'infini est la marque de son ouvrage ; c'est la marque du créateur dans sa créature. D'après Descartes, cette idée nous est donc innée : dès que je pense, la clarté et l'évidence dans ma faculté me font concevoir que Dieu existe. Malebranche sera plus direct encore : je pense, donc Dieu existe.
Néanmoins, l'innéité de l'idée ne veut pas dire qu'elle soit donnée : elle se développe en nous avec notre pensée, pour devenir une Intuition :
L'existence de Dieu étant assurée, Descartes pense posséder maintenant une certitude solide pour fonder nos connaissances. Remarquons toutefois que le fondement de ce raisonnement est le principe de Causalité. On peut donc se demander avec Pascal si Descartes avait réellement besoin de Dieu pour fonder la Science.
Mais il faut à présent comprendre comment la Connaissance devient possible par la certitude de cette idée innée qu'est l'Infini. Un être imparfait se trompe et peut être trompé. Un être parfait ne trompe pas, car la tromperie participe du défaut, et on ne peut l'attribuer à Dieu sans contradiction. Si donc Dieu existe et que par des idées innées je participe à sa perfection, alors l'erreur n'est plus le résultat d'un défaut ontologique (le Malin génie, l'impossibilité radicale de toutes connaissances) mais provient uniquement de la finitude de mes facultés.
Cette perfection de Dieu que nous concevons de manière innée explique également que nous nous concevions imparfaits : c'est parce que nous avons l'idée de la perfection que nous pouvons reconnaître notre imperfection. L'imperfection subjective (celle du sujet, de la substance pensante) suppose la perfection objective, ontologique, en un mot, l'Existence de Dieu.
Le résultat de cette recherche des premiers fondements aboutit donc à introduire Dieu dans la théorie de la connaissance. L'idée même de la Nature (de ce que les sciences étudient) va s'en trouver modifiée :
Qu'est-ce donc que la connaissance ? C'est connaître l'ordre et les lois de la nature par notre participation à la perfection divine. Malebranche, souvent plus économe que Descartes, dira que nous voyons en Dieu. Ce que nous connaissons, ce sont donc les vérités éternelles instituées par la volonté immuable et absolue de Dieu.
Descartes écarte les preuves de l'Existence de Dieu qui s'appuient sur l'expérience : notre esprit, en examinant l'enchaînement des phénomènes ne peut jamais y trouver de Cause première. Cette preuve implique d'ailleurs que nous supposions l'idée d'un premier moteur, mais c'est une supposition illégitime dans le cadre du doute : nous ne savons pas ce que c'est qu'une Cause première ou un premier moteur. La Preuve de Descartes, formulée plus haut, suppose uniquement que le fini est une limitation de l'infini, que nous naissons de l'infini par une Cause qui a plus de Réalité que nous.
Dieu est donc l'auteur d'une création continue, puisque ce qui est fini n'a pas la puissance de subsister par soi-même :
Mais Descartes propose également d'autres preuves, dont la preuve ontologique.
Si nous concevons clairement et distinctement l'idée d'un être infini, nous devons admettre son existence. En effet, refuser l'existence à un tel être, ce serait lui refuser une perfection que nous lui attribuons pourtant. Nous ne pouvons à la fois concevoir cette Idée et nier l'existence de Dieu sans être en Contradiction avec nous-mêmes. Cette idée, depuis sa première formulation par Anselme de Cantorbéry, a été réfutée de nombreuses fois : attribuer de la perfection à une idée, ce n'est pas la même chose que d'affirmer l'existence réelle en être de cette perfection (cf. Gaunillon, Gassendi, Kant).
La réponse de Descartes est que l'on ne peut pas ne pas appliquer le principe de causalité à Dieu. Mais cette causalité, dans le cas de Dieu, ne peut être conçue par nous que par Analogie, car nos facultés sont trop imparfaites pour le comprendre. Il suit donc de notre imperfection que nous comprenons Dieu comme une cause de soi, et que seul Dieu peut être la cause de Dieu, car autrement il serait la cause d'un autre être et ne serait pas parfait. Pour ce qui est de la relation de Temps qu'implique la causalité, elle n'est rien pour Dieu : Dieu est éternel, immuable.
Une dernière difficulté qui a été soulevée contre le système cartésien est que l'on ne comprend pas comment, d'un être absolument parfait sous tous rapports, ont pu naître des êtres finis. Le fond de toutes choses est parfait, et cependant l'imperfection y subsiste. Pour Descartes, cette objection ne tient pas compte du fait que toute finitude est une limitation, une négation : un Néant d'être. Il y a là une Théodicée : les choses crées sont nécessairement finies, et leur finitude est néanmoins une source de perfection pour le monde si nous le considérons dans son ensemble.
Descartes établit une classification des connaissances en comparant la connaissance à un arbre :
L'idée que Descartes se fait de Dieu n'est guère comparable à celle que peuvent s'en faire les hommes qui ne font pas de Philosophie, ou qui affirment la mépriser (cf. Pascal). En effet, pour Descartes, Dieu est la Substance absolue qui renferme en elle-même toute la Réalité, toutes les perfections possibles et toutes les qualités possibles. Être une Substance, cela signifie exister par soi-même (per se), sans le concours d'un autre être (définition exposée dans les Principes de la philosophie). Mais cette conception va provoquer de graves difficultés dans la pensée cartésienne.
En effet, la notion de Substance chez Descartes possède plusieurs sens. Rappelons la notion de chose pensante : un être fini, tel que nous-même en tant que nous pensons ; or cette réalité est aussi, dans les Principes de la philosophie, une Substance. On ne peut donc employer cette notion en un Sens univoque : les substances finies dépendent d'un être infini, et elles ne dépendent que de lui. La notion cartésienne de Substance a donc un sens plus large, ou, selon sa propre explication un sens plus modeste : une Substance est un être possédant certaines qualités. Un être fini est donc en ce sens une Substance.
Descartes en vient à opposer la Substance pensante, non étendue, et la Substance corporelle ou matérielle, étendue (le corps ou le monde). Il élabore un dualisme de substance.
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Pourtant, à rigoureusement parler, il n'y a qu'une seule Substance, qu'un seul être qui existe per se, Dieu :
C'est pourquoi, je ne peux me concevoir existant par moi-même : il faut un Acte qui me crée et qui me maintienne dans l'Existence. Or, ce n'est pas moi qui me crée, je ne me sors pas moi-même du Néant, et je n'ai pas le pouvoir de me maintenir par moi-même. Il y a donc un être dont l'acte est de maintenir la création en l'état. C'est la théorie de la création continuée.
Une conséquence intéressante de cette idée de Substance, au sens strict, est que la nature ne peut être constituée d'atomes. L'atome est en effet conçu comme un être existant par soi. Mais seul Dieu est par soi, donc il n'y a pas d'atomes.
Une objection très sérieuse fut formulée par Hobbes et par Gassendi : nous ne connaissons que des qualités (des attributs, des phénomènes) : nous n'avons aucune Perception immédiate de la substance. C'est une objection qui, si elle est juste, réduit à rien le système cartésien. Descartes accorde que nous ne percevons aucune substance, mais soutient que nous pouvons néanmoins la penser.
Mais l'objection la plus lourde de conséquences consiste à dire que l'on ne peut accepter le double sens de la notion de Substance : la rigueur exige que seul Dieu soit une Substance. Ce sera la conclusion de Spinoza.
Pascal pensait que les conceptions philosophiques de Descartes menaient tout droit au Déisme.
La Métaphysique est pour Descartes le fondement de toutes les sciences. Il illustre sa conception du rapport entre les connaissances humaines par cette image :
Les Principes de la philosophie, lettre-préface de l'auteur
Descartes souligne par là l'importance qu'il accorde à la Métaphysique, mais il s'agit d'une métaphysique subjective reposant sur des objets abstraits. Elle mélange philosophie et sciences, et structure les connaissances d'une manière radicalement différente du découpage de la Philosophie que l'on connaissait à son époque.
Le principal apport de Descartes en mathématique est l'application des méthodes de l'algèbre (réformée par Viète au début du siècle) aux problèmes de la géométrie, pratiqués presque sans changement depuis l'antiquité (cf. Archimède par exemple). Mais les mathématiques ne sont pour lui qu'un moyen d'éprouver sa méthode, de s'y exercer, car il n'y a pas de science à laquelle on puisse demander des exemples aussi certains et évidents ; mais il n'en ferait pas grand cas si elle ne servait…
En 1637, il utilise plusieurs notations ; par exemple pour 2x² - 5x = 23 :
Il note que, si un Polynôme s'annule en un nombre c, alors il se factorise par X-c. Il énonce une règle portant sur les signes des coefficients du polynôme et permettant de donner un majorant du nombre de racines positives ou de racines négatives. Descartes appellent fausses solutions les valeurs absolues des racines négatives d'une équation. Il ne conçoit guère les nombres négatifs qu'en changeant les signes des quantités où ils interviennent de façon à se ramener à des coefficients positifs. Outre les racines positives (vraies solutions) que négatives (fausses solutions), il introduit le vocable imaginaire pour désigner des racines ni positives, ni négatives. Cependant, ce que Descartes désigne par solution imaginaire n'est pas nécessairement conçu comme un Nombre complexe de la forme a + b√ –––-1 , mais est susceptible de prendre n'importe quelle forme.
Descartes établit, en même temps que Fermat, la géométrie analytique, comme une application de l'algèbre à la géométrie. Le premier livre de la Géométrie est ainsi consacré à la résolution de problèmes à l'aide de droites et de cercles, auxquels il appliquent des procédés algébriques.
L'utilisation des coordonnées permet à Descartes d'unifier l'étude des courbes, mettant fin à une distinction remontant à l'Antiquité, où l'on privilégiait droites, cercles et coniques par rapport aux autres courbes. Ainsi, dans la Géométrie, résout-il l'équation générale de l'équation du sixième degré par intersection d'un cercle et d'une cubique.
Il donne une méthode pour déterminer la normale à certaines courbes. Pour cela, il cherche le centre d'un cercle touchant la courbe selon un point double. Le cercle sera alors tangent à la courbe et son centre placé sur la perpendiculaire à la tangente. Il procède ainsi pour la Conchoïde de Nicomède. Il utilise également cette méthode pour ses ovales, en rapport avec la fabrication de lentilles optiques de qualité. Il détermine également quelle est la tangente en un point de la Cycloïde.
Le théorème de Descartes, découvert par René Descartes en 1643, établit une relation entre les rayons de quatre cercles tangents entre eux. Il peut être utilisé pour construire un quatrième cercle tangent à trois autres.
Le Monde a donc un aspect fictif et se présente comme des hypothèses :
La physique cartésienne est fondée sur l'identification de la matière avec la quantité géométrique (materia vel quantitas). Il évacue ainsi du monde physique les formes substantielles et les qualités de la Scolastique : la Pesanteur et le mouvement sont ramenés à une explication mécaniste. La notion de force, et a fortiori d'action à distance, n'apparaît pas chez Descartes. Sa description du monde est essentiellement cinématique, le mouvement se transmettant de proche en proche par contact. L'Univers, dans lequel le vide n'existe pas, est donc rempli de substance animée et de tourbillons. Toute action occulte étant exclue dans ce mouvement, celui-ci doit être conservé dans sa totalité, par le pouvoir conservateur de Dieu. Si un corps perd du mouvement, il le transmet à un autre. En l'absence d'interaction, un corps poursuivra indéfiniment son mouvement. Il s'agit du principe d'inertie, déjà présent chez Galilée, mais clairement affirmé par Descartes. Au sein de ce système, la théorie des chocs joue un rôle particulier. C'est elle qui est en effet susceptible de permettre des calculs prévisionnels de mouvement. Elle se révélera malheureusement fausse, et la physique cartésienne se heurtera violemment à la physique newtonienne dans la deuxième moitié du XVIIe et le début du XVIIIe. Si la première se base sur des principes métaphysiques mais ne permet pas d'effectuer des calculs prédictifs, la seconde donne un accord remarquable entre calculs et résultats expérimentaux, mais les cartésiens lui reprochent de ne fournir aucune explication sur la nature des forces introduites. Au cours du XVIIIe, les savants continentaux se rallieront à la physique newtonienne.
Le mouvement a ainsi un caractère relatif, dont on peut affirmer qu'il n'est guère compatible avec le principe d'inertie.
Dans le Monde, Descartes énonce ses lois du mouvement :
« Lorsqu'une partie de la matière se meut deux fois plus vite qu'une autre, et que cette autre est deux fois plus grande que la première, nous devons penser qu'il y a tout autant de mouvement dans la plus petite que dans la plus grande ; et que toutes fois et quantes que le mouvement d'une partie diminue, celui de quelque autre partie augmente à proportion ».
Apparaît à cette occasion ce qui deviendra au sens moderne la notion de quantité de mouvement. Malheureusement, Descartes applique la conservation de cette quantité de manière erronée, et sa théorie des chocs se révèlera fausse, à l'exception de la première règle (principe n°46) qui énonce que, si deux corps identiques se déplacent l'un vers l'autre avec le même degré de vitesse, ils rebondiront en sens inverse sans que leur vitesse ne soit modifiée.
Mais si le premier corps se déplace vers la droite avec six degrés de vitesse et le second vers la gauche avec quatre degrés de vitesse, Descartes pense (troisième règle, principe 48) que les deux corps se déplaceront après le choc vers la droite avec cinq degrés de vitesse. Et dans la sixième règle (principe 51), Descartes énonce que, si le premier corps se déplace vers la droite avec quatre degrés de vitesse et le second est au repos, alors le premier rebondira vers la gauche avec trois degrés de vitesse alors que le second sera propulsé vers la droite avec un degré de vitesse, solution manifestement incohérente puisque, selon la troisième règle énoncée précédemment, les deux corps devraient aller vers la droite avec deux degrés de vitesse. L'erreur de Descartes provient du fait qu'il calcule les quantités de mouvement de façon absolue, sans tenir compte du sens de déplacement, alors qu'il faut les calculer algébriquement, par exemple positive si le corps se déplace vers la droite, négative s'il se déplace vers la gauche.
Dès 1652, Huygens, pourtant très admiratif de Descartes, se convaincra des erreurs de ce dernier. Dans le cas de deux corps de même masse, il trouvera la bonne réponse, au moyen de l'utilisation astucieuse du principe de relativité : quelles que soient leurs vitesses initiales, les deux corps échangent leurs vitesses au cours du choc. Le cas de deux corps de masse différente est plus compliqué et sera étudiée de façon systématique par la Royal Society, et en particulier John Wallis et Christopher Wren. C'est également Huygens qui énoncera de manière correcte la loi de conservation de la quantité de mouvement, ainsi que celle de l'énergie cinétique dans le cas d'un choc élastique.
Descartes est visiblement conscient de l'incompatibilité de sa théorie avec les faits expérimentaux, puisqu'il écrit :
« Les démonstrations de tout ceci sont si évidentes qu'encore que l'expérience nous semblerait faire voir le contraire, nous serions néanmoins obligés d'ajouter plus de foi à notre raison qu'à nos sens ».
Il cherchera de manière peu convaincante à expliquer cette incompatibilité, par l'existence de l'air qui environne les corps.
Descartes est donc amené à rejeter les théories de Galilée sur la chute des corps dans le vide, et écrit de ce dernier : Tout ce qu'il dit de la vitesse des corps qui descendent dans le vide, etc. est bâti sans fondement; car il aurait dû auparavant déterminer ce que c'est que la pesanteur; et s'il en savait la vérité, il saurait qu'elle est nulle dans le vide.
Excluant en effet toute action à distance, Descartes explique la pesanteur par l'action de tourbillons agissant sur les corps pesants.
C'est en 1644 que Torricelli mènera ses expériences qui conduiront à établir l'existence du vide.
Les lois de Snell-Descartes stipulent qu'arrivé sur un Dioptre, un rayon lumineux, qui se divise en deux (Le rayon réfracté et le rayon réfléchi), se comporte de la manière suivante :
Plus de détails à la page sur les Lois de Snell-Descartes.
Pour démontrer la loi de la réfraction, Descartes utilise d'abord l'exemple d'une balle qui traverserait une toile ou pénètrerait dans l'eau en perdant de la vitesse. En supposant que la composante de la vitesse parallèle au dioptre est conservée, il montre alors que la balle s'éloigne de la perpendiculaire à la surface traversée selon la loi énoncée précédemment. Il applique ensuite la même loi à la lumière. Outre l'hypothèse hasardeuse portant sur la vitesse, Descartes se heurte alors à deux difficultés.
La première est que, pour Descartes, la transmission de la lumière est instantanée. Elle ne saurait donc perdre de la vitesse en traversant un milieu. Descartes résout ce problème en substituant à la vitesse de la balle la facilité à pénétrer le milieu. La loi des sinus sera vérifiée selon que la balle ou la lumière aura plus ou moins de facilité à traverser tel milieu.
La seconde difficulté est que, contrairement à la balle qui s'éloigne de la perpendiculaire quand elle passe de l'air à l'eau, la lumière s'en rapproche. Descartes est donc amené à conclure que la lumière, contrairement à la balle, pénètre dans l'eau avec plus de facilité que dans l'air.
Les arguments avancés ne manqueront pas de susciter de vives polémiques, en particulier avec Fermat. Ce dernier proposera un autre principe explicatif, débouchant sur la même loi de la réfraction, mais promis à plus de succès que les explications de Descartes.
Les lois de Snell-Descartes auront néanmoins des applications considérables au XVIIe dans le développement des lentilles, lunettes, télescopes, microscopes. C'est en cherchant à améliorer la forme des lentilles que Descartes introduira ses ovales.
Rappelons que le point de départ de Descartes est le cogito. Sa Psychologie fait donc de la Conscience le fait primitif. Par cette conscience, je peux penser l'âme, en tant que Substance pensante, d'une manière entièrement indépendante du corps. Cette possibilité de penser de manière indépendante ces deux substances suffit pour Descartes à établir la Réalité de leur différence. Les idées claires et distinctes que nous formons sur ce sujet, l'indépendance de ces idées, nous permettent d'affirmer l'indépendance réelle des substances.
John Locke objectera que nous n'avons pas une conscience si claire des choses, et que la matière pourrait penser : une substance pourrait bien à la fois être étendue et être pensante. Antoine Arnauld et Pierre Gassendi diront dans le même sens que de ce que nous attribuons à l'âme et au corps, nous ne pouvons déduire leur essence réelle.
Néanmoins, pour Descartes, l'idée de Substance, appliquée à ces réalités, implique leur séparation, car deux substances s'excluent toujours mutuellement. L'Homme est donc composé de deux substances. Cela soulève une autre difficulté (posée par exemple par la princesse Élisabeth de Bohême, lors de leurs échanges épistolaires) : comment comprendre l'union de l'âme et du corps ?
D'une part, une telle notion de l'âme provoque une violation évidente des principes de la Physique cartésienne : en effet, l'âme produit des mouvements sans compensation : elle modifie le mouvement des esprits animaux, et est même modifiée elle-même par ce mouvement, et pourtant elle demeure un principe spirituel irréductible aux mécanismes de la Nature. L'idée de l'âme est ainsi contraire au principe d'inertie.
D'autre part, si l'âme agit sur le corps et inversement, ces deux substances ne peuvent être indépendantes l'une de l'autre : la Causalité implique un rapport de dépendance. L'âme et le corps sont donc dans une certaine communauté, et leur indépendance réciproque affirmée par Descartes rend cette union inintelligible.
Descartes admet ces difficultés : en effet, dit-il, nous ne pouvons comprendre cette union, mais nous en avons néanmoins l'expérience tout au long de notre vie.
Ce troisième moment est le fait de l'âme, et c'est par là que nous sommes portés à juger involontairement de l'Existence des choses extérieures.
Ainsi le souvenir des choses matérielles est-il la conservation de certaines traces de mouvements provoqués dans notre cerveau. De même, l'Imagination ne s'explique que par des mouvements corporels joints à une certaine activité de l'âme. Seule la Pensée est active, en ce sens qu'elle n'a pas besoin de mouvements matériels : selon Descartes, la pensée est possible sans la Perception et sans l'imagination.
Descartes opère une distinction semblable en ce qui concerne nos actions : l'appétition est un mouvement produit par le corps, alors que la volonté appartient à l'âme seule. Notre volonté est donc indépendante de toute influence sensible, bien plus, la Causalité naturelle n'affecte pas notre volonté.
Cette différence de perfection entre la volonté et l'entendement permet à Descartes de faire une psychologie de l'erreur : l'erreur se produit lorsque nous donnons notre assentiment à quelque chose que notre entendement ne conçoit pas clairement et distinctement. La cause de l'erreur n'est ni dans la volonté (perfection qui nous rapproche le plus de Dieu) ni dans l'entendement (nous pouvons prendre conscience de son imperfection), mais dans la conjonction des deux, lorsque nous jugeons avec précipitation et sur la base de nos préjugés.
Pour Descartes, en suivant ses principes physio-psychologiques, les passions résultent de l'union de l'âme et du corps. Il faut là encore procéder à quelques distinctions : la passion est un mouvement de l'âme provoquée par les esprits animaux ; mais il existe ce que l'on peut appeler une auto affection de l'âme, une émotion naissant des mouvements de l'âme elle-même qui agit sur le Cerveau et qui est la conséquence de ses pensées et de ses jugements. C'est le cas par exemple de l'Amour intellectuel. On voit que cette distinction suit strictement la doctrine du dualisme.
Dans sa Théorie des passions, Descartes s'est efforcé à ramener les passions à leurs éléments les plus simples. Ainsi, ces éléments, par recombinaison, doivent-ils expliquer toutes les passions humaines.
Descartes souligne le rapport qui existe entre les passions et les instincts : les hommes cherchent ce qui leur semble utile, et fuient ce qui leur semble nuisible. Or, dans certains cas, l'action des esprits animaux est telle, que l'âme n'intervient pas dans les actions à accomplir. La Morale de Descartes consiste à faire intervenir la raison pour réguler ces mouvements violents du corps. Comment cette intervention est-elle possible ?
Ce que nous nous représentons dans l'âme a un rapport avec l'état des esprits animaux. Les sentiments se développent dans ce rapport. Il est alors possible à l'âme de produire une représentation qui modifiera les mouvements involontaires du corps. Le fondement de la morale cartésienne sera donc l'idée que l'âme ne combat pas avec elle-même : il n'y a pas lutte intérieure entre la Raison et les passions. Il y a en réalité une lutte entre la Volonté et le corps, et cette lutte se fait par les mouvements imprimés par l'âme et le corps sur la glande pinéale.
Néanmoins, il s'empresse de faire part de ses idées touchant la morale, quand il s'agit de les communiquer à la princesse Élisabeth, puis à la reine Christine de Suède. C'est donc, outre le Traité des passions et quelques passages du Discours de la méthode, essentiellement dans sa correspondance que l'on trouvera la philosophie morale cartésienne.
Il développera ensuite ses idées sur la morale essentiellement dans sa correspondance avec la princesse Élisabeth et avec la reine Christine. Il y s'efforce de formuler une méthode pour atteindre le souverain bien, i.e. les jouissances intérieures de l'âme, qui seules sont éternelles et fondées sur la Vérité. Pour cela, il énonce les moyens suivants :
Néanmoins, cette liberté de la volonté de réserver son assentiment n'est pas le plus haut degré de liberté que nous puissions atteindre. :
Le doute méthodique qu'il applique à la connaissance ne semble pas devoir s'appliquer à la réforme des États. Bien au contraire, il critique « ces humeurs brouillonnes et inquiètes, qui, n'étant appelées, ni par leur naissance, ni par leur Fortune, au maniement des affaires publiques, ne laissent pas d'y faire toujours, en idée, quelque nouvelle réformation ». (Discours de la méthode)
Néanmoins, à la demande de la princesse Élisabeth, Descartes est amené à donner son avis sur la pensée de Machiavel. Dans une lettre de septembre 1646, Descartes rejette l'idée que tous les moyens sont bons en politique pour arriver. Il réprouve absolument les moyens perfides conseillés par Machiavel :
Cependant ses considérations sont aussi, et peut-être essentiellement, d'ordre technique. En effet, l'idée de Descartes est que les préceptes de Machiavel sont contradictoires avec le but poursuivi qui est de se maintenir au pouvoir. Finalement, les conseils de l'auteur du Prince sont dangereux et inefficaces. Descartes ne s'en tient donc pas à une critique Morale.
Quelques philosophes aux Pays-Bas puis en France ont suivi Descartes (voir Cartésianisme). Ultérieurement, la confirmation à la fin du XVIIe siècle des hypothèses héliocentriques grâce au formalisme mathématique élaboré par Newton a popularisé la philosophie de Descartes, engendrant une philosophie mécaniste.
Le dualisme de substance développé par Descartes, a posé des difficultés à ses successeurs. Spinoza explicita une théorie de la Substance, tandis que Malebranche développa une philosophie originale sur le problème corps-esprit, l'occasionalisme, dans lequel intervient la Foi.
Au XVIIIe siècle, La Mettrie étend le concept d'animal-machine de Descartes à l'homme, mais se faisant, s'oppose au dualisme de Descartes.
Au XIXe siècle, au sortir de la Révolution française, les idéologies saint-simonienne et positiviste se sont directement inspirées des principes cartésiens. En France, le discours de la méthode est devenu l'ouvrage philosophique le plus étudié.
Depuis le XXe siècle, les recherches scientifiques, en particulier en Astrophysique, ont montré que la structure de l'Univers est beaucoup plus complexe qu'on ne le pensait au XVIIe siècle.
La philosophie de Descartes continue d'alimenter les débats. Dans les années 1960-1996, on compte 4 402 publications sur Descartes, dont 1745 dans le monde anglo-saxon, et 1334 francophones. Dans le monde anglo-saxon, les questions qui se posent portent sur le dualisme de substance, le langage, le statut des idées. Les débats français seraient trop étroitement centrés sur la méthode, la systématicité des arguments, et la metaphysica specialis des trois preuves d'existence.
John Cottingham note que « la division cartésienne dualiste de la réalité en deux sortes d'entités fondamentalement distinctes (choses pensantes et choses étendues) a légué à la philosophie une énigme majeure à laquelle nous sommes toujours confrontés aujourd'hui : en quoi la conscience consiste-t-elle exactement, et quels rapports entretient-elle avec le monde physique ? conviennent que le problème des relations entre l'esprit et le corps, est un casse-tête philosophico-scientifique d'une importance énorme, et que les idées émises par Descartes ont influé d'une façon extraordinaire sur les approches ultérieures de ce problème, pour le meilleur et pour le pire. »
Selon Jean Bastaire, Descartes, par des formules telles que «Nous rendre comme Maîtres et Possesseurs de la nature» (Discours de la méthode, sixième partie) aurait incité les hommes en occident à se comporter avec une mentalité d'exploitant, et non d'intendant, de gérant. L'homme se serait ainsi fait Démiurge, et aurait adopté une attitude prométhéenne, le conduisant à une Surexploitation des ressources naturelles.
Sur le plan scientifique, Descartes contribue à une évolution importante en mathématiques, par l'unification entre le domaine géométrique et le domaine numérique, jusque là strictement séparés. En introduisant un caractère opératoire sur les grandeurs géométriques, il participe à l'émergence de l'idée que le nombre peut être autre chose qu'un entier. Le XVIIe verra la naissance de l'analyse moderne, et du calcul différentiel et intégral. En physique, le bilan est plus réservé. A peu près toutes les théories de Descartes se sont révélées fausses et les cartésiens, se basant sur ces principes, se sont opposés à l'introduction de la mécanique newtonienne en France. On retiendra néanmoins la généralisation qu'il donne au principe d'inertie de Galilée, et la loi de la réfraction, même s'il fait reposer cette dernière sur des principes erronés. Sa théorie de la conservation de la quantité de mouvement, fausse, doit être rectifiée par ses successeurs, tels que Huygens.
Traduction partielle : Le premier qui, depuis la renaissance des Belles Lettres en Europe, a revendiqué et assuré les droits de la raison humaine.
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